Accueil Téléchargement Plan
bloc_titre_gauche bloc_titre_image
bloc_titre
tr titre_bas fond_bloc_gauche tr
bloc_droite_haut
actualites
visites guidées fouilles 03/07/07
visites des différents chantiers des fouilles cet été suite


Les chantiers de mini fouilles 05/03/07
La ville de Mandeure organise gratuitement pour les écoles des chantiers de mini-fouilles archéologiques. suite


bloc_droite_bas
Les édifices militaires > Le castellum > la fortification de l’Antiquité

A la fin de l’Antiquité, Mandeure occupe une position stratégique, tant sur le plan militaire que commercial. En effet, depuis la seconde moitié du IIIème siècle, l’agglomération ne se trouve plus qu’à une soixantaine de kilomètres de la frontière rhénane de l’Empire. Elle est aussi une étape incontournable sur la route qui relie Vesontio (Besançon), ancienne capitale Séquane devenue capitale de province, et Kembs, sur le Rhin.

La vitalité commerciale d’Epomanduodurum au IVème siècle, et sans doute jusqu’au début du Vème siècle, est attestée par la variété des origines des céramiques découvertes sur le site. L’agglomération, au bord d’un coude du Doubs, est implantée à un point de rupture de charges, sur les grandes routes commerciales entre le nord et le sud de la Gaule. Les marchandises, acheminées par voie d’eau (Rhône-Saône-Doubs) parfois depuis la Méditerranée orientale, devaient y être déchargées avant d’être transportées jusqu’aux agglomérations et établissements militaires des bords du Rhin par la route de la trouée de Belfort (entre les Hautes Vosges et l’arc des plis du Jura).

                 Le site de l’antique Epomanduodurum a beau être connu des archéologues depuis très longtemps, ce n’est que récemment que l’enceinte fortifiée du Bas-Empire a été découvert. Y. Jeannin a suggéré son existence dans les années 1960 après avoir confronté plusieurs éléments troublants. Ainsi, le site est connu sous le nom de « Champs des Cloux du Château », anciennement « Clos du Château », alors qu’aucun vestige médiéval ne correspondait à cette appellation. De même, pendant le haut Moyen-âge, Mandeure était qualifié de « castrum ». Le parcellaire napoléonien suggérait également, par la répartition en arc de cercle de certaines parcelles en bordure du Doubs, la présence d’une enceinte fortifiée. Enfin, des objets datant du IVème siècle, notamment une fibule cruciforme et des monnaies, découverts lors de travaux dans des habitations particulières entre 1950 et 1960, confirmaient une activité sur le site.

En 2002-2003, une première campagne de fouilles dans le cadre du Projet Collectif de Recherche sur Mandeure a confirmé la présence sur la rive droite du Doubs d’une fortification en cloche, appuyée sur le cours d’eau et renforcée de tours semi-circulaires saillantes. Sa construction a coupé l’importante voie nord-est/sud-ouest qui reliait la zone urbanisée, située dans la boucle du Doubs, au gué placé près du sanctuaire du Haut Empire. L’enceinte fortifiée de l’Antiquité tardive a pu être construite grâce au réemploi de pierres provenant d’édifices publics antérieurs, notamment le théâtre et le sanctuaire, tous deux situés à moins de 400m.

Le castrum s’étalait sur 3ha (dont environ deux tiers au sud de la rue du Pont et un tiers au nord) ce qui en fait une fortification de taille moyenne, moins importante que Strasbourg, Metz ou Trèves, mais presque deux fois plus étendue que Solothurn-Soleure, Brugg ou Chalon-sur-Saône. Il occupait une place centrale par rapport à l’agglomération du Haut Empire. Ainsi, il était situé à égale distance (environ 2km) des thermes de « Courcelles » (Mandeure), à l’est/sud-est, et du quartier artisanal de l’Essarté (Mathay) au sud/sud-ouest. Sa position stratégique lui permettait d’assurer la protection du pont sur le Doubs ainsi que d’un petit port fluvial.

Enfin, les fouilles ont permis d’établir la chronologie du site. Ainsi, avant la construction de l’enceinte, celui-ci a bénéficié d’une occupation (voie et habitat) dense et continue depuis le Ier siècle après JC. Le mobilier découvert suggère une forte activité à partir de 337 et dans années suivantes (période des fils de Constantin), ce qui correspond à l’époque de construction de la fortification. Celle-ci a finalement été démantelée au XIV-XVème siècle, alors qu’elle était déjà tombée en ruines.



GLOSSAIRE | BIBLIOGRAPHIE | AUTEURS | CONTACT | PLAN DU SITE | MENTIONS LEGALES | PARTENAIRES